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Numéro 8 sur mon objectif de 50 livres en 2016;

4eme de couverture:

Inspecteur de la criminelle à Austin, Texas, Dan Reles a beau être un dur, la mort de son meilleur ami et collègue, Joe Velez, lui en a fichu un sacré coup. Mais personne n’aurait eu l’idée de faire le rapprochement avec l’assassinat d’une prostituée
atrocement mutilée et encore moins avec la mort accidentelle d’un jeune militant des droits civiques écrasé par un bus municipal. Jusqu’au jour où les édiles de la ville commencent à recevoir les parties manquantes du cadavre de celle qu’on a gentiment baptisée Dirty Sally faute de pouvoir l’identifier. Un vent de panique souffle alors dans la région et particulièrement dans les plus hautes sphères du pouvoir. S’il y a le feu dans la grande maison, Dan Reles, est plutôt du genre à souffler sur les braises. Devenu de plus en plus violent, et de l’aveu même de ses collègues, de plus en plus porté sur la bouteille, on ne voit pas ce qui pourrait arrêter ce flic blessé qui a plusieurs revanches à prendre sur la vie. Pour de nombreux élus, il faut pourtant l’empêcher de nuire et sans tarder car c’est au plus haut niveau de l’Etat que se portent aujourd’hui les soupçons de corruption : il ne faudrait pas que l’enquête de Dan Reles puisse compromettre la carrière du sénateur républicain du Texas qui, en 1988, paraît promis à la législature suprême…

Mon avis: 

Le roman policier n’est pas un genre très courant dans ma bibliothèque mais puisque j’ai décidé de m’essayer à autre chose que le romain historique, nous y voilà.

Dirty Sally de Michael Simon est sorti en 2004. Peu importe en fait puisque l’histoire se situe dans les années 1980 dans un Texas raciste, violent, ou ex-flics et avocats véreux sont empêtrés dans de sombres affaires politico-financières, sur fond de drogues et de règlements de comptes, de corruptions et de maisons closes. C’est dans cet atmosphère que l’on retrouve Dan Reles, sergent à la Police criminelle qui se remet difficilement de la mort violente de son ami et coéquipier. Il lui faut une affaire pour se relancer et en moins de temps qu’il le faut pour le dire, il se voit confier ce qui en apparence est le suicide d’un jeune hippie sous un bus. Cependant la réalité n’est pas forcément celle que l’on voit.

L’histoire nous plonge au coeur du commissariat d’Austin,  directement dans l’enquête de Dan Reles qui se bat avec ses propres démons mais aussi contre ses propres collègues, sa hiérarchie.  On plonge dans les bas-fonds texans, dans la noirceur des âmes perdues des prostituées et dans la blancheur de la poudre qui s’engouffre dans leurs nez ou dans les veines des uns et des autres.

L’écriture est bien enlevée. Rythmée comme une folle course poursuite dans Austin. On halète parfois. On prend peur, on se relève… avec plus de rage pour tout péter jusqu’à la fin qui n’en est pas une. Sans doute l’auteur n’avait-il plus d’encre ou de ruban dans sa machine à écrire car la fin surprend par …son absence! Cette fin …. est… inexistante. Trop de sous entendus. Un très large faisceau de fins possibles qui laissent le lecteur sur sa …faim !

Bref, j’ai beaucoup aimé ce livre mais… jusqu’à la 320ème page. Car la morale de l’histoire qui voudrait que le pot de terre ne gagne jamais contre le pot de fer n’est pas convaincante. Le message du « tous pourris » est trop entendu.  Pas même une lueur d’espoir dans une Amérique ségrégationniste où les pauvres bien plus que minoritaires (Noirs, Hispaniques, Juifs…) sont dominés par une élite blanche qui les utilise tout jusqu’au dernier souffle.

Mais attendez…C’est fou comme l’histoire se répète, non ?!!! L’intemporalité du thème est assez déconcertante.