• 4ème de couverture:

Iris, âgée de trente-six ans, est bouleversée par la mort de ses parents dans un accident de voiture. Par un après-midi froid et gris où rien ne semble plus avoir de sens, elle songe à commettre l’irréparable. Quand soudain, elle découvre un petit café auquel elle n’avait jamais prêté attention. Son nom étrange, Le plus bel endroit du monde est ici, ayant éveillé sa curiosité, elle décide de pousser la porte et d’aller s’asseoir à une table. Un jeune Italien vient bientôt l’y rejoindre, il se prénomme Luca. Ensemble, ils commencent à évoquer la vie d’Iris. Pendant six jours d’affilée, ils se retrouvent au même endroit et, progressivement, Iris semble sortir la tête de l’eau. Mais au septième jour, Luca demeure introuvable. Iris comprend qu’elle ne le reverra plus. Ce qu’elle ignore en revanche ce sont les raisons de sa disparition. Mais une chose est certaine, la semaine qui vient de s’écouler avait quelque chose de magique… Au sens propre du terme.

  • Mon avis :

Il existe des livres qui ne paient pas de mine lorsqu’on les achète mais qui, une fois la dernière ligne parcourue, vous laissent songeur et vous interpelle par la beauté de l’histoire.

 » Le plus bel endroit du monde est ici «  fait partie de ceux-là. 188 pages de bonheur à l’état pur où l’on assiste, tel un parcours initiatique, à la renaissance à la vie de la narratrice, Iris.

Emprunt de magie et sous un palpable voile philosophique, ce livre écrit à quatre mains est une ode à la vie. Une bonne dose de fraîcheur qui, d’un événement sordide, fait ressortir la beauté de la vie qui nous entoure.

Ce livre est à prescrire absolument en cas de grosse déprime ou de baisse de morale car il propose de retenir l’essentiel finalement : le bonheur est simple comme… un bonjour…un sourire….une fleur éclose…un rayon de soleil dans un ciel plombé d’automne. Pour Iris, une tasse de chocolat, un sourire, un magicien, la chaleur d’un chien…. Bref, il faut avoir connu la douleur pour savoir ce qu’est le bonheur. Cette vision onirique est envoutante dès les premières pages et cela jusqu’à la fin.

Il est plein de petites phrases, de maximes qui sont comme un chemin de vie. Un guide du bonheur pour ceux qui auraient perdu depuis longtemps foi en l’existence. Il s’adresse à ceux qui cherchent trop loin ce qu’ils ont à portée de main. Bref. Ce condensé de visions positives est une alternative aux jours maussades que l’on peut traverser dans la vie car il nous rappelle que la vie est effectivement une suite de hauts et de bas mais que ce qui nous fait tenir ce sont ces petits riens auxquels on se raccroche et qui, mis bout à bout, nous font remonter lentement mais surement à la surface. Le bonheur est à portée de soi si l’on y croit.

Un peu comme voir le verre à moitié vide ou le verre à moitié plein: cela ne dépend que de notre propre perception. C’est comme dire que tu ne peux aller vers l’avant que si tu fais abstraction de ton passé mais, n’est-ce pas ce passé qui fait partie de toi, qui t’a construit et a fait de toi celui que tu es dans le présent et qui t’a donné les armes pour affronter ton futur, aussi incertain soit ce dernier ?

Je pose la question. Mais la réponse appartient à chacun. Assurément.

Vous dire que j’ai apprécié cette lecture ? Inutile. Mon engouement se lit à chaque ligne de mon commentaire.

  • Une citation (plutôt deux !):

Elle nous apprend quelque chose sur le bonheur: on ne peut le ressentir dans toute son intensité que lorsqu’on est déjà tombé très bas ou monté très haut, pour la bonne raison qu’il s’agit d’un jeu de contrastes. Ceux qui nagent toujours dans le spectre moyen des émotions ne connaîtront jamais l’essence de la vie. Voilà l’enseignement du puits: il faut parfois toucher le fond pour saisir l’immensité du ciel.

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La plume à gauche
Le coeur à droite
et toi partout.

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Le plus bel endroit du monde est ici

Francesc Miralles, Care Santos

Broché: 188 pages

Editeur : Pocket (19 juin 2014)