_ Mr Selfridge _ est une série télévisée anglaise diffusée depuis 2013 sur ITV. Ce period drama raconte l’histoire vraie de l’américain Harry Gordon Selfridge, fraichement débarqué de Chicago, qui lance en 1909, Selfridge & Co, le premier grand magasin londonien dans le but de démocratiser le shopping et d’en faire bénéficier le plus grand nombre, riches et moins aisés.

Véritable visionnaire et prestidigitateur dans cette folle aventure, Mr Selfridge va faire de son magasin un haut lieu d’authenticité où les folles idées du milliardaire vont en dérouter plus d’un, personnel et clients, mais celui-ci tel un chat retombe sur ses pattes pour la plus grande satisfaction de son comptable. En effet, toutes ses excentricités et autres lubies de gigantisme n’ont qu’une seule raison d’être : remplir le magasin de clients qui doivent en ressortir pleinement heureux, satisfaits du service et avec l’envie d’y revenir le plus souvent possible. Car répondre aux attentes du client, satisfaire ses moindres désirs est le credo de M. Selfridge.
Tout cela est joli filmé, dans de beaux décors, des costumes magnifiquement bien taillés, le tout parsemé d’une pointe d’amours, d’une bonne dose de corruptions, de méchancetés, de sentiments volages, et cela de la chambre des femmes de la haute bourgeoisie jusqu’aux boudoirs fumeux des bas fonds londoniens. On notera que le gout prononcé d’Harry Selfridge pour les femmes et pour le jeu sont autant d’atouts à cette série de laquelle il est difficile de se détacher une fois que l’on a commencé à la regarder.
De même, si cette série ressemble dans les grandes lignes à the Paradise, autre period drama sur le même thème (= l’ouverture d’un magasin) que j’avais eu grand plaisir à regarder, elle ne peut souffrir de la comparaison car finalement, l’intrigue à la fin de chaque épisode fait rapidement oublier The Paradise et on se rend très vite compte que l’addiction nous a atteint et qu’indubitablement, nous attendons fébrilement la suite, épisode après épisode. Alors, vivement la saison 3. Par ailleurs, la saison 4 est d’ors et déjà signée pour 2016 et serait, parait-il, la dernière…
En attendant, je vous livre les 5 raisons qui me font aimer cette série.
- 1) Londres du début du siècle
Si vous me suivez, vous n’êtes pas sans savoir que je suis une fan incontestée et incontestable de la capitale londonienne. Alors forcément, cette série ne pouvait que me plaire car elle me permet de découvrir le Londres du début du 20ème. Et ça, j’achète !!!!
- 2) La mode, les tenues, les robes
Les tenues: Mon Dieu ! un vrai régal pour l’amatrice de couture que je suis. Les robes sont belles. Voire sublimes. Pleines de dentelles, de sequins, de tissus irisés, de galons, de passementerie et j’en passe. Les femmes sont élégantes et c’est un réel régal visuel. Les chapeaux ne sont pas en reste. Des volants, des plumes… le mot d’ordre est l’élégance. L’allure féminine compte et le parterre d’actrices féminines rendent parfait ce « Bonheur des Dames » so British.
La sobriété des costumes 3 pièces des messieurs et des queues de pies pour les tenues de gala subliment les lainages, le tweed, le velours. La matière est l’essence même de l’exécution et de la création vestimentaire.
- 3) Le panache de M Selfridge, selfmade man à toute épreuve
Un véritable chef d’orchestre à la tête de près de 3000 musiciens à l’écoute de sa baguette !
Cet homme est complètement barré mais tellement humble. Il est le patron que tout travailleur aimerait avoir mais….si M. Selfridge est adoré et adulé par l’ensemble de ses employés, il remporte moins l’adhésion de sa tendre épouse qu’il trompe sans vergogne avec la moindre femme fatale qui passe. Ajoutées à cela, de nombreuses nuits blanches attablé devant de couteuses parties de poker.
- 4) L’histoire d’amour entre Henri Leclair et Agnes Towler
Pour moi ces deux-là ne peuvent pas ne pas finir ensemble. Je les trouve tellement frais, tellement connectées l’un à l’autre que je serais déçue s’ils ne forment pas le couple que j’imagine qu’ils soient. De plus, je ne vous cache pas que revoir Grégory Fitoussi est un réel bonheur depuis la série française « Engrenages ». J’aime beaucoup Henri Leclair.
- 5) le microcosme dans ce grand magasin sur fond de lutte des classes.
Et là, mon esprit s’évade forcément vers Downtown Abbey qui est le premier period drama de ce genre auquel je me suis intéressé. Les deux séries se déroulent dans la même période: les prémisses de la guerre 14_18 et avec, les profondes mutations sociétales qui amènent des changements structurels dans le quotidien des habitants de l’époque. Chacun avec de l’ambition veut atteindre les sommets et réussir. Parfois au détriment de la morale.
Et vous, connaissez-vous cette série?
Qu’en avez-vous pensé ?
Aujourd’hui, Selfridge&Co c’est ça ! Alors? un petit tour à Londres, sur Oxford Street ça vous dit ?