• 4ème de couverture :

Alabama, 1918. Quand Zelda, « Belle du Sud », rencontre le lieutenant Scott Fitzgerald, sa vie prend un tournant décisif. Lui s’est juré de devenir écrivain: le succès retentissant de son premier roman lui donne raison. Le couple devient la coqueluche du Tout-New-York. Mais Scott et Zelda ne sont encore que des enfants: propulsés dans la vie mondaine, ils ne tardent pas à se brûler les ailes…

Gilles Leroy s’est glissé dans la l’eau de Zelda, au plus près de ses joies et des ses peines. Pour peindre avec une sensibilité rare le destin de celle qui, cannibalisée par son mari écrivain, dit lutter corps et âme pour exister…

  • Mon verdict :

Ce prix Goncourt 2007 est une merveille d’écriture. On plonge dans le début de ce siècle à travers les yeux de Zelda Fitzgérald dans les années folles. On suit ses agissements pendant sa vie commune avec Scott Fitzgerald dans les différentes sociétés mondaines européennes et américaines. Ce que l’on doit comprendre est que ce roman n’est que l’extension de la vision littéraire de l’auteur. Une idée romancée de la vie de Zelda Fitzgerald qui plonge le lecteur avec elle dans ses circonvolutions émotionnelles de cette fille du Sud. La parole de Zelda portée par Gilles Leroy est incisive. Lucide. Cette femme qui semble être forte n’est finalement qu’une enfant qui, pourtant, semble savoir ce qu’elle veut et surtout ce qu’elle ne veut pas.
On suit avec humour et drôlerie ses frasques amoureuses. On ne vit le monde que par son point de vue. On imagine que cela pourrait très bien avoir été sa vie, autant dans ses joies que dans ses détresses.

Ce roman est magnifiquement bien écrit, documenté et pousse le lecteur à vouloir en savoir davantage sur la vie de ces deux personnalités qui ont marqué l’histoire de la littérature américaine.

  • Une citation :
Choses dont il ne faut pas se soucier :
(…) Ne pas se soucier du qu’en-dirat-on
Ne pas se soucier des poupées
Ne pas se soucier du passé
Ne pas se soucier du futur
Ne pas de soucier de devenir grande
Ne pas se soucier de ne pas être la première
Ne pas se soucier de triompher (…)

(…) Et si je m’étais trompée de vie? Si mon orgueil idiot avait causé ma perte ? (…)