• 4eme de couverture

« L’amour, l’amour, l’amour. 

Pour certains, c’est un mystère. Pour moi, c’est plutôt une langue étrangère. Et pour ma sœur Kate, c’est la cause d’un spectaculaire aveuglement. Elle compte se marier avec un individu a mi-chemin entre l’homme et la cigogne, vantard, désagréable et autoritaire!

Mais, ma sœur n’étant pas stupide, je suis sûre que si je lui expose calmement le problème, elle laissera vite tomber cet horrible fiancé. 

Et pour éviter qu’elle ne me rétorque « tu ne sais pas de quoi tu parles », j’ai pris une grande décision: tomber amoureuse!  »

  • Mon avis :

15ème livre de ma liste de 30.

Voilà un livre pourvu d’une telle énergie qu’il ne m’a ôté mon large sourire qu’une fois les 320 pages terminées. Et encore un peu après. La fin est attendue mais je trouve tout le génie d’écriture d’Erin McCahan dans les traits de caractère de ses personnages et surtout dans le personnage de Josie, personnage central au livre car c’est à travers son regard mordant et volontairement critique qu’on fait connaissance de son entourage: son meilleur ami Stu, son voisin de la maison d’en face, de sa meilleure amie qui est une parfaite bimbo (dans tous les sens du terme), de ses deux soeurs ainées, de ses parents qui arrivent à la supporter et à tempérer ses sorties verbales grinçantes.

J’ai vraiment apprécié le personnage absolument succulent de Josie, jeune fille de 16 ans au QI plus qu’élevé, parfois méchante mais tellement touchante dans son rapport à l’autre. Sa vision parfois hautaine des autres du fait de son intelligence exceptionnelle peut la rendre agaçante, mais avec ses propres mots elle arrive à nous faire pénétrer son univers. On comprend ses réactions parfois démesurées, on en sourit parfois souvent car certaines situations sont cocasses et on lui pardonne aisément ses dérapages.

Mais ce comportement va vite s’inverser quand sa soeur, qui est sa première confidente, présente à la famille son fiancé, Geoffroy Stephen Brill. Il n’est pas celui que Josie avait envisagé pour sa soeur alors, elle forme le projet de mettre un terme à ce qu’elle considère comme une catastrophe pour sa soeur et pour la famille. Josie ne comprend rien à l’amour, et encore moins à l’amour que sa soeur semble porter à ce « mi-homme mi-cigogne » qu’elle n’apprécie guère.

Elle va s’interroger sur l’amour et avant tout essayer de comprendre pourquoi sa soeur est si amoureuse de cet homme. On suit le développement de ses réflexions logiques et pertinentes sur son interaction avec le monde qui l’entoure. Sa double scolarité qu’elle partage avec Stu son meilleur ami, au lycée et à la fac, la font naviguer dans un double univers  qui accentue son questionnement car, difficile de s’adapter aux codes et conventions des uns et des autres. Pourtant, avec son caractère bien trempé, elle parvient à s’en sortir à force de pirouettes linguistiques croustillantes.

Pour Josie, tout a une explication rationnelle, un fondement mathématique, logique et l’imprécision n’a pas de place dans son monde.

Comment sa soeur peut-elle être amoureuse de cet homme? Sa soeur qui lui reproche de ne pas savoir ce qu’est être amoureuse. Alors Josie va tenter l’amour et faire en sorte de tomber amoureuse. On l’accompagne dans sa découverte de l’amour et des sentiments. Mais on ne peut pas tomber amoureuse sur commande et Josie va l’apprendre malgré elle. Elle va apprendre de l’autre avec beaucoup d’humour et de légèreté !

  • Une citation:

 » Elle est suivie d’un individu de sexe masculin aux contours indéfinis, à mi-chemin entre l’homme et la cigogne, une sorte de croquis effacé et redessiné plusieurs fois mais jamais vraiment terminé. Etant donné son absence de de ressemblance avec la description de Kate, j’en déduis que ça ne doit pas être Geofff.«