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4ème de couverture:
Lorsque je lisais ce livre à la plage, ma mère m’a demandé ce qu’il racontait. Et moi, complètement absorbée par ma lecture et désirant y retourner au plus vite, je lui ai dit le gros de l’histoire:
– c’est une fille qui a le cancer, qui rencontre un gars qui avait le cancer. C’est génial!
Alors là, elle m’a lancé un regard inquiet et m’ a dit: tu est sure que ça va?
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Un roman sur la vie, la mort et les gens qui se retrouvent coincés entre les deux.
« Nos étoiles contraires », c’est John Green au sommet de son art. On rit, on pleure, et on en redemande.
Markus Zusak (auteur de la Voleuse de Livres)
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Mon avis:
10ème livre de ma liste de 30.
« Plus qu’une note de l’auteur, il s’agit d’une simple petite précision : ce livre est une œuvre de fiction. Ni les romans ni leurs lecteurs ne gagnent à ce que l’on cherche à savoir si des faits réels se cachent derrière une histoire. Ce genre de tentatives sape l’idée que les histoires inventées peuvent avoir de l’importance, ce qui est pourtant un des postulats fondamentaux de notre espèce. Je compte sur vous pour ne pas l’oublier »
Ça commence bien ??!!
Je commence à peine le livre que je ne suis pas d’accord –pas entièrement d’accord– avec les propos de l’auteur. En effet, si l’imaginaire doit être privilégié dans la plupart des romans que nous lisons, il est des livres qui, même en étant basés sur des faits fictifs nous ramènent dans la réalité car un instant, une situation nous replonge dans la vraie vie et nous rappelle un événement que nous avons vraiment vécu. Ainsi, je ne peux être d’accord avec l’auteur car même sans vouloir, de façon impérative, se renseigner sur la véracité de faits inventés, on connait, soi-même ou de façon indirecte, une personne qui aura connu et/ou affronté cette situation ou cet évènement.
J’admets volontiers que beaucoup d’histoires sont inventées mais peut-on affirmer qu’elles ne découlent pas de situations vécues de près ou même de loin par quelqu’un que l’on connait.
En parcourant un livre, je ne chercherai jamais à savoir forcément si l’idée de base est tirée de faits réels mais si l’histoire est plausible, rien n’empêchera qu’elle m’embarque dans les méandres de la réflexion et que je me l’approprie de sorte à comparer la vie qui m’entoure à ce qui est raconté.
Et cette histoire a pour moi une très grande importance car j’avais peur du pathos larmoyant de l’histoire. J’appréhendais le trop plein de sentiments dégoulinants de mélancolie et de tristesse et de je-ne-sais-quoi-d’autre qui découlerait du livre afin de vendre des flopées d’exemplaires. Alors, j’ai longtemps hésité à l’acheter. Mais j’avais envie de savoir ce que ce livre racontait, au-delà du laconique résumé de deux adolescents cancéreux qui tombent amoureux. Alors j’en ai fait l’acquisition.
J’ai plongé dans la lecture et je n’ai refermé le livre qu’une fois la dernière page tournée.
Point de pathos. Rapidement, on se rend compte que le ton du livre n’est pas aussi larmoyant que l’omniprésence de la maladie l’aurait supposée.L’emploi du « je » admet une proximité avec la narratrice qui est drôle, tendre, gauche parfois et révoltée. Comme peut l’être tout adolescent de 16ans, en fait. Mais à cela se rajoute une inconnue à l’équation de la vie de nos protagonistes.
Hazel Grace Lancaster est atteinte d’un cancer de la thyroïde qui la fait avoir pour meilleure amie une bombonne d’oxygène qu’elle traine comme un troisième jambe à cause de ses poumons malades. Augustus Waters est en rémission d’un ostéosarcome qui lui a couté une jambe. Ces deux-là se rencontrent dans un groupe de soutien pour jeunes cancéreux. Ensemble, ils vont apprendre à s’aimer, sans oublier la maladie qui les rapprochent chaque jour un peu plus de la mort. Pourtant, malgré l’épée de Damoclès du cancer qui se dresse au-dessus de leurs têtes et de la mort qui rôde, ils vont apprendre à s’aimer. Ils vont non seulement découvrir l’amour physique mais aussi l’ amour spirituel qu’ils partageront à la lecture du roman d’un auteur américain parti aux Pays-Bas, qu’ils vont chercher à mieux connaitre jusqu’à aller à sa rencontre.
Je suis passée par plusieurs émotions en lisant « Nos étoiles contraires » mais jamais par la pitié. On admire la force de ces adolescents qui même se sachant mourants sont forts dans la maladie et matures au point de donner des leçons de vie aux adultes qui les entourent. Ils sont drôles, taquins et remplis de positivité.
Le contexte si particulier du livre ne m’a pas épargné les multiples comparaisons avec mon amie Stéphanie que j’ai perdue il y a bientôt un an.
Ce livre, bien que reposant sur de la fiction, a répondu en quelque sorte à certaines questions que je me suis posées alors, et à la vision que peut avoir un malade sur sa maladie et aux réactions de son entourage auxquelles il doit faire face et avec lesquelles il doit composer.
J’ai souri à de nombreuses anecdotes qui m’ont rendues la lecture facile et… bien que triste, les larmes n’ont pas coulé. J’ai repensé aux rares fois où Steph me parlait de sa maladie car elle ne souhaitait pas que celle-ci prenne toute la place dans nos échanges à distance. On faisait juste un point sur les traitements en cours (pas de Phalanxifor), les nouveaux protocoles mais sans jamais s’apitoyer. Je pensais qu’avec une telle force, elle aurait gain de cause sur ce maudit crabe. Alors on parlait d’autres choses: de nos lectures beaucoup, de nos familles, de nos voyages.
Sans nul doute que de par cette expérience très personnelle, j’ai ressenti chaque émotion du livre, chaque état de Hazel ou d’Augustus dans leur combat contre la maladie. Je n’étais pas à leur place mais j’étais à leur coté, vivant chacun de leur moment.
Rares sont les livres qui ont provoqué en moi une telle empathie.
Alors, oui, forcément j’en ai apprécié chaque page, jusqu’à la dernière.
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Une citation :
Ce livre est truffé de réflexion positives et tellement motivantes que je ne pouvais pas passer certaines sous silence. Je partage donc cette deuxième citation que j’aime beaucoup aussi !