A l’instar de « Downtown Abbey« , « the White Queen » est un period drama made in England. 

L’histoire se déroule au XVeme siècle. L’Angleterre est en guerre depuis 9ans pour désigner son roi légitime. La bataille fait rage à l’époque où  les York (rose blanche) et les Lancaster (rose rose) s’affrontent pour monter sur le trône d’ Angleterre. Le nouveau roi Edouard IV, ancien Duc d’York va s’enamourer d’ Elisabeth Woodwille, issue d’une famille de la noblesse de province et proche des Lancaster.

Dès lors, cette union qui va à l’encontre des espérances de l’entourage du nouveau roi, va engendrer nombre d’intrigues, de mensonges et de trahisons pour gagner le trône.Le  roi retrouve en son ancien mentor Richard Neville, comte de Warwick, « le faiseur de roi » son désormais plus féroce détracteur.

Sur fond historique, on suit la vie de trois femmes – Elizabeth Woodville, Margaret Beaufort et Anne Neville – qui vont avoir un rôle déterminant dans l’Histoire d’Angleterre. On pénètre dans les rouages du pouvoir, dans les jeux des bonnes ou mauvaises alliances qui ne peuvent que servir les uns ou les autres. Et l’amour dans tout cela? Et bien, à part la jolie romance entre Elisabeth et le roi, à la cour d’Angleterre, on intrigue surtout. Beaucoup.

Les luttes de pouvoir, entre vengeances, romance (il en fallait un peu quand même!) et pseudo-magie rythment un scénario qui joue les montagnes russes en terme d’émotions. On s’extasie devant la beauté des décors et les costumes d’époque sont magnifiques; on rit de la caricature de certains personnages (notamment le roi qui est benêt au possible). On s’indigne de ce roi qui se laisse prendre à la mesquinerie de son entourage, énervé parfois par son extrême naïveté tandis qu’Elisabeth, moulée à la grandeur par sa mère est davantage lucide face aux mauvais esprits qui rodent à la cour. Les femmes mènent le bal à la cour du roi Edward et, seul Richard Neville, le vraiment  très méchant de la série porte haut les couleurs de la gent masculine. On pleure aussi (surtout quand on aime l’Histoire), devant les libertés prises, totalement anachroniques et incohérentes avec l’Histoire. La vraie.

En effet, le contexte historique de l’époque est quelque peu enjolivé car la férue d’Histoire (et encore plus d’histoire médiévale) que je suis, tique et regrette l’image lisse de la vie à la cour, des cours pavées immaculées aux banquets guindés de la cour d’Angleterre où rien ne dépasse et qui font un pied de nez à l’Histoire quand on sait, historiquement, que riches comme pauvres ne se montraient pas particulièrement pointilleux en matière d’hygiène et de propreté au Moyen Age.

Tirée de la saga The Cousin’s War de Philippa Gregory (auteur de romans se déroulant dans l’Angleterre médiévale, dont « Deux Sœurs pour un roi » joliment adapté au cinéma, avec Nathalie Portman et Scarlett Johansson), cette série est tout de même bien ficelée pour ceux qui aiment le genre et dont je fais partie.

Elle me semble tout de même faire bien pâle figure face à la série Tudors que j’ai aimé suivre. En faisant quelques recherches, j’ai appris que cette série diffusée en 2013 n’aurait pas de deuxième saison, ni de suite d’ailleurs. Est-ce dommage? Non, car je ne vois pas trop bien, à l’instar de toutes les critiques que j’ai pu lire, où le scénario aurait pu mener l’histoire.

De cette série, j’ai aimé pousser la réflexion afin de reprendre les évènements historiques et les vérifier un à un. Cette réflexion a d’ailleurs abouti à ce que je veuille relire intégralement » les Rois Maudits » de Maurice Druon (pour la 3ème fois!)

Et vous? Connaissez-vous cette série?

Qu’en avez-vous pensé si vous l’avez déjà regardée?