4ème de couverture :
» L’amour relève-t-il d’un processus chimique ou d’un miracle spirituel. Existe-t-il un moyen infaillible pour déclencher la passion, comme l’élixir qui jadis unit Tristan et Yseult? Est-on, au contraire, totalement libre d’aimer?«
Anciens amants, Adam et Louise vivent désormais à des milliers de kilomètres l’un de l’autre, lui à Paris, elle à Montréal. Par lettres, tout en évoquant les blessures du passé et en s’avouant leurs nouvelles, ils se lancent des défis: provoquer l’amour. Mais ce jeu ne cache-t-il pas un piège ?
L’élixir d’amour
Eric-Emmanuel Schmitt
Editions Albin Michel
156 pages
Mon avis :
Une citation du livre : » On peut être maitre de ce que l’on pense, jamais de ce que l’on ressent. Louise »
Louise et Adam sont des anciens amants que plusieurs milliers de kilomètres d’océan séparent désormais.
Elle, est partie à Montréal tandis que lui, est resté à Paris.
Commence entre eux une relation épistolaire qui, sous couvert d’amitié nouvelle, reste empreinte de ressentiments (Pourquoi leur relation n’a pas duré?) et de sentiments (l’un envers l’autre puis envers leurs partenaires respectifs) qu’aucun n’a jamais vraiment osé avouer à l’autre.
Cette conversation épistolaire, sans marqueur de temps, se veut intemporelle tant les sentiments décrits sont communs à la nature humaine. L’auteur y exprime un tourbillon de regret, de déception, de jalousie, de passion et sans doute d’amour, puisqu’il est question d’amour au final. Une somme de sentiments dévoilés au fil des pages par les deux protagonistes pour conduire au questionnement de ce qui provoque l’amour entre deux êtres.
Nous devenons alors les témoins de ce duo affectif et vivons, au fil des échanges, l’évolution chancelante de leur relation résultant à son échec au bout de cinq ans de vie commune. Mais l’amitié peut-elle ressouder ce que l’amour a brisé? Existe-t-il réellement un « élixir d’amour » qui conjure les affres du sentiment amoureux pour permettre à deux amants de s’aimer pour toujours?
L’échange de lettres entre Louise et Adam interrogent sur la sincérité d’un amour vrai, sur la douleur de ne pas être aimé en retour, sur les non-dits qui peuvent paralyser la naissance de tout sentiment amoureux. Finalement, la renaissance de l’amour se passerait-elle par les probables concessions que le couple serait susceptible de part et d’autre, sans qu’aucun ne se sente lésé ou pris au piège de sa propre vie ?
Loin de la qualité des » Liaisons dangereuses » qui a amené le style épistolaire à son paroxysme, cet échange de lettres entre deux amants conduit à l’analyse des états amenant la relation amoureuse. On devine les sentiments. On sait les non-dits. La première partie du livre fait le constat laconique de l’échec et la relation amoureuse reste en second plan pour ne réapparaitre vraiment que vers la moitié du livre où Adam prend conscience de ce qu’est l’amour et que ce sentiment ne souffre d’aucune logique binaire. Parce qu’il y a toujours un « MAIS ».
Et vous ? L’avez-vous lu ?
Et qu’en avez-vous pensé » ?