4ème de couverture:

Ceci est l’histoire de Kay Bartholdi, un romain par lettres comme au XVIIIème siècle. Un inconnu écrit à Kay, libraire à Fécamp, pour lui commander des livres. Au fil des lettres, le ton devient moins officiel, plus inquisiteur, plus tendre aussi. Kay et Jonathan parlent de leurs lectures, certes mais entament un vrai dialogue amoureux. Ils se font scènes, des confidences, s’engagent peu à peu dans dans une relation que Kay, hantée par le souvenir d’une déchirure ancienne, s’efforce de repousser… Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es et comment tu aimes… semble dire ce roman de Katherine Pancol.

Mon avis: 

Ces derniers temps, je me suis beaucoup intéressée à la conversation épistolaire, amoureuse ou non. Et lorsque je suis tombée sur la 4 de couv’ de ce livre de Katherine Pancol, il m’a plu sur plusieurs points.

J’adore la lecture et Kay Bartholdi est libraire. Elle nous fait découvrir un bon nombre de titres que qu’elle a conseillés à Jonathan. Des livres qui ont étayé sa réflexion sur l’amour, l’attente, l’absence de l’autre, les autres. Ces suggestions littéraires permettent de se rapprocher de Kay car elle livre sa personnalité et sa perception de l’amour par la richesse historique des livres qu’elle propose à son correspondant.

J’aime écrire et ce livre est la restitution d’une correspondance. Cela m’a rappelé les tas de lettres que j’ai pu écrire à mes amis, mes correspondants étrangers, à ma tante en Martinique et à d’autres encore dont je ne me souviens plus aujourd’hui. J’aimais sortir mon stylo (plume sinon rien!) et coucher des lignes entières sur des pleines pages. Sans compter le nombre de carnets intimes que j’ai noircis depuis mon adolescence et qu’il m’arrive encore de relire, de temps à autre. Encore.

Mais au delà de la simple correspondance, l’intrigue porte sur un échange de lettres entre deux personnes qui ne se connaissent pas. Acte manqué d’une rencontre ratée lorsque Jonathan Shields, guide touristique américain, se rend dans la librairie de Kay à Fécamp pendant l’absence de celle-ci.

Et tout part de là.

Jonathan parcourt la France pour la rédaction d’un guide touristique et demande par lettre à Kay de lui envoyer des livres tout au long de ses étapes et escales françaises. Au départ, il ne s’agit que d’un échange standard entre un commerçant et un client. Mais au fil des échanges, la conversation épistolaire se veut plus intimiste car Jonathan et Kay se trouvent des points communs dans les lectures qu’ils partagent.

Fort de ce rapprochement livresque, Kay se dévoile davantage à Jonathan qui se fait plus inquisiteur.La relation épistolaire se métamorphose en une conversation amoureuse lorsque Kay dévoile ses sentiments à Jonathan. Pourtant Kay ne veut plus aimer, elle ne veut plus attendre l’autre qui ne vient pas, un homme à distance car elle en a déjà souffert et plus que de raison. On découvre alors une Kay fragile et refermée, sur sa ville de Fécamp et la vue sur mer de sa chambre, sur sa petite librairie, sur ses ami(e)s proches et sur ses livres. Dévastée par un amour perdu. Alors peut-elle répondre aux sollicitations pressentes de Jonathan?

Sans vouloir dévoiler l’intrigue, ce livre m’a plu tant sur le fond que sur la forme. L’écriture de Katherine Pancol est sans fioritures. On se prend à espérer pour Kay en espérant que Jonathan soit le bon. On attend avec elle le facteur, fébrile de parcourir une lettre. Et encore une. Alors on se demande s’il est  possible de tomber amoureux(se) sur un échange anodin de mots couchés sur du papier?

Avez-vous lu ce livre?

Qu’en avez-vous pensé ?