Le synopsis :

« Le plus difficile n’est pas de découvrir sa véritable nature, c’est de connaître ses limites. Jusqu’où est-on prêt à aller ? Voilà bien une question que je ne m’étais jamais posée. Et pourtant… »

Andréa est professeure d’anglais dans un lycée parisien. Partagée entre son métier qu’elle adore et son travail de traductrice de romans, elle mène une vie tranquille et insouciante jusqu’au jour où l’appartement vide juste en face de chez elle accueille un nouveau propriétaire qui offre, à lui seul, un spectacle pour le moins attrayant. Quelques regards et politesses échangés à distance suffisent à établir un lien conventionnel et innocent. Mais lorsque ce très séduisant voisin l’invite chez lui pour lui déconseiller de mettre des rideaux à ses fenêtres, la donne change brusquement et le jeu qui s’instaure devient diablement sexy ! »

Mon verdict :

Je pensais finie la lecture de cette vague de romans érotiques avec la série des « Fifty shades of… » ou des « Beautiful … » #1 Beautiful Bastard 1# 2 Beautiful Stranger , # 3 Beautiful Bitch# 4 Beautiful SexBomb.

Mais que nenni : c’était sans compter ce livre que m’a passé Laeti au détour d’un laconique et énigmatique « Tiens, j’ai fini ça… ».

En lisant la 4eme de couv, je me dis pourquoi pas mais sans être emballée à 100%. Pourtant je me laisse tenter. Le récit qui pourrait paraitre banal de prime abord offre finalement à la lectrice une histoire d’amour mais pas que… Si on va au-delà de la petite ingénue d’à côté qui tombe amoureuse d’un jeune, beau, et riche banquier de bonne famille (Papa est un haut magistrat et maman admire Papa) comme dans  » Tout ce qu’il voudra » de Sara Fawkes , ce livre nous fait vivre une large palette d’émotions et de sentiments. On plaint vivement Andréa d’être si…bête naïve ingénue… et on aime détester Marc. On s’interroge sur le vrai sens du mot « amour », on verse dans le voyeurisme en en demandant davantage mais on se révolte devant la femme soumise qu’Andrea campe pour répondre aux turpitudes perverses de son cher voyeur de voisin. Cependant, qu’aurions-nous fait à la place d’Andréa ? Claquer la porte au nez du plus bel éphèbe qu’il nous ait été donné de rencontrer et  qui promet monts et merveilles à condition de vous plier à ses quatre volontés ? Jusqu’où serions-nous allées par amour ? car tranquillement installée dans notre fauteuil, il est facile de juger et de jurer « ô grand Dieu » qu’on ne s’y laisserait pas prendre… mais le choix est-il aussi manichéen… dans pareille situation, pouvons-nous en être aussi certaines et affirmatives, tellement la relation homme:femme est quelque chose d’impalpable, d’insaisissable.

Ce livre peut choquer et jouer avec la morale du lecteur. Il est dérangeant car il traite des tabous très actuels dans notre société ( nous ne sommes pas si éloignés que cela d’un Choderlos de Laclos avec ses « Liaisons dangereuses »)(l’adultère, de la morale, des rapports homme/femme dans ce qu’ils ont de plus extrêmes etc…) mais on se surprend à ressentir ce qui fait vibrer Andrea malgré sa faiblesse (que je ne partage pas).

Cette lecture est sensuelle, érotique et sexy. Si on condamne trop rapidement Marc pour sa fourberie, on n’en est pas moins attendrie par Andréa pour sa naïveté tellement on aimerait qu’elle trouve l’amour et s’y épanouisse. Presque trentenaire, Andréa symbolise parfaitement l’ambivalence de la femme d’aujourd’hui, qui se veut à la fois libre et indépendante mais qui au final est une indécrottable romantique de laquelle émane un besoin féroce de succomber aux désirs du premier prince (pas si) charmant qui pointe le bout de son nez (ou autre….).

Par ailleurs, il est à préciser, dans ce genre de livre, la femme légitime n’a jamais le bon rôle. Tiens cela me rappelle Scandal !

Contrairement aux autres livres de ce genre que j’ai pu parcourir, cette histoire-ci est singulière. Elle joue avec nos nerfs mais on ne le lâche que se voir lire le mot « FIN ».

Hélas.

(Malgré quelques longueurs sur la fin)