Le début de l’histoire me semble commun à tous ces sexsellers que j’ai pu lire jusqu’à maintenant.
Celle de l’étudiante qui, pour arrondir ses fins de mois et pouvoir payer son loyer, travaille dans une prestigieuse multinationale familiale.

On ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec Beautiful Bastard ou Beautiful Stranger. Mais il me semble que l’auteure a voulu se démarquer des autres livres de la même catégorie en apportant des différences notables, à la vie de ses protagonistes.

En effet, du cliché de la belle new-yorkaise pimpante jusqu’au bout des ongles, intelligente (car elle a decroché une mention « très bien » à son Bac+40, tout ça a seulement 21 ans), riche (car papa et maman ne sont pas très loin derrière...) et portant un taille 34 au garrot (pour finir de nous achever! nous simple mortel au physique quelconque), notre héroïne Lucy Delacourt en est l’antithèse : Elle n’est pas particulièrement belle…déclare avoir quelques rondeurs par ci par là.. Elle a abandonné ses études de Droit et son avenir d’avocate à la mort de ses parents. Faute d’argent, elle est colocataire squatte l’appartement d’une vague connaissance de fac d’il y a 3ans sinon elle serait sans abri n’ayant aucune autre famille. Elle n’était pas spécialement populaire à l’école donc elle n’a pas une ribambelle d’ami(e)s proches sur lesquels elle pourrait compter. Voire pas d’amie(e)s tout court.
Bref, cette fille est une Cosette des temps modernes à qui la vie ne sourit pas vraiment.
On rentre dans son train-train quotidien quand elle se rend tous les matins « au bureau » pour accomplir sa tâche d’intérimaire qui consiste en la saisie de données clients.

Tous les matins, elle observe avec frénésie l’objet de ses fantasmes qu’elle rencontre dans l’ascenseur, à la même heure. Elle rêve de lui tellement fort que ce fantasme du beau mâle qui l’aide à sentir humaine deviendra réalité lorsqu’un matin pas comme les autres, ce bel inconnu arrête l’ascenseur en pleine montée et concrétise sans préambule ses désirs les plus fous.
Là commence l’histoire car Lucy ne sait pas (difficile à croire, quand même!) que le beau mâle qui vient de lui procurer le plus bel orgasme qu’elle n’avait jamais eu depuis… euh… longtemps, est le PDG de la boîte dans laquelle elle joue à perfection le rôle de la plante verte, Jeremiah Hamilton.

Bref aparté: Comment peut-on travailler dans une boîte sans connaître le nom et le visage de celui qui assure votre survie en vous versant un salaire (même minime!) à la fin du mois?
Mais, admettons…vu que la boîte en question est une très grosse worldwide boîte…

On continue l’histoire.
Proche de se faire mettre à la porte suite à la fin de son contrat, Cosette-Lucy est convoquée par le BIG chief qui lui propose THE deal de toute sa vie: finir sa mission d’intérim le jour même avec juste de quoi remplir son frigo pour la semaine à venir ou, à renfort d’un gros chèque, rester dans l’entreprise et …

Pour celles qui ne l’ont pas lu, j’arrête de spoiler. Et vous laisse la surprise de cette lecture assez agréable car elle ne porte pas uniquement sur les scènes plus qu’érotiques, il est vrai, qui parsèment le livre.

Deux histoires s’entremêlent. Et à travers l’aventure purement sexuelle du couple patron/employé que forment Jeremiah Hamilton et Lucy Delacourt, on découvre une histoire familiale très compliquée sur fonds d’argent, de bassesse et de mépris pour l’autre.

J’ai aimé ce temps de lecture car il fait passer un moment plaisant mais je reste sur ma faim quant à l’épilogue.
L’histoire est-elle un éternel recommencement? ou doit-on penser qu’il y a une suite en cours d’écriture ? Sinon l’histoire ne me semble pas aboutie. Même si je ne m’attendais pas non plus à un Happy end du genre » Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants! »