Aujourd’hui réunis dans la mort, respectivement à 95 et 106ans, Nelson Mandela et Pierre Aliker ont, toute leur vie durant, faits en sorte que les mentalités changent.
Si aujourd’hui on rend hommage à leur mort, je préfère,moi, leur rendre hommage à travers la vie militante qu’ils ont eue.
En effet, Nelson Mandela et Pierre Aliker ont été de ceux qui se sont battus pour que l’on reconnaisse l’homme à sa juste valeur: sans discrimination…sans faux semblants .
Apprécier l’homme à sa juste valeur sans dénigrer ses origines, ses valeurs, ses qualités, la couleur de sa peau.
L’un s’est battu contre l’apartheid en Afrique du Sud….l’autre s’est battu pour que la Martinique et les Antilles se relèvent des cendres de l’esclavage.
A la force de leurs convictions et par l’intelligence de leurs propos, ils ont touché un auditoire hors des frontières de leur propre pays.
Si la démarche de Pierre Aliker, médecin de son état , homme politique martiniquais et ami d’Aimé
Césaire reste très localisé dans la mer des Caraïbes, le combat de Nelson Mandela a eu une dimension internationale que nul ne peut plus ignorer aujourd’hui. Petits comme grands.
Nelson Mandela dit « Madiba » a passé 27 années de prison .
Je me souviens qu’à sa sortie, j’étais devant ma télé. (vidéo de la sortie de prison de Nelson Mandela le 11 Février 1990). Du haut de mon jeune âge, je regardais cet homme fatigué mais fier. La démarche altière tenant la main de son épouse. Il cheminait fièrement vers la liberté. Respirant, libre, l’air de l’Afrique du Sud, ce pays pour lequel il s’est tant battu.
Ce visionnaire, en marge des clivages qui ont gangrené son pays, a voulu effacer des années de brimades de la population noire sud-africaine et même au-delà de ses années de présidence du pays et de son parti, l’ANC.
Alors, certes, ma vision de ce moment d’histoire peut paraitre simpliste et idéaliste mais je l’ai vécu et c’est ma facon de la restituter. Je sais que cet homme, malgré tout ce qu’il aura vécu, n’était pas un ange mais il a laissé une trace dans l’histoire de notre siècle. Et c’est cela que je reconnais ici. Et c’est donc tout naturellement que mes connaissances parcellaires m’ont dirigé chez un libraire pour combler mes lacunes historiques.
Je ne prétends pas être historienne mais il est toujours préférable de parler en connaissance de cause !